Les Ukrainiens entament leur troisième année sous les bombes.
Plus de 20 millions d’Ukrainiens ont vu la guerre de leurs propres yeux.
Ils ont perdu des proches, des maisons, des emplois et ont été contraints de quitter leur ville natale.
Peut-on s’habituer au fait qu’aujourd’hui encore des familles soient éclatées avec des enfants et des femmes réfugiés et des hommes sur les terrains de guerre ?
Peut-on s’habituer au fait que des femmes et enfants restés sur place accompagnent leur mari, leur petit ami, leur fils, leur père sur les quais de la gare pour les voir repartir au front sans savoir s’ils se reverront ?
Peut-on s’habituer au fait que des enfants aillent à l’école, à la crèche dans des sous-sol de métro afin d’être en sécurité ?
Peut-on s’habituer au fait que des personnes âgées qui ont fait le choix de ne pas partir se retrouvent totalement isolées dans des villages fantômes ?
Peut-on s’habituer au fait qu’une ville comme Toulouse (Marioupol) soit détruite dans sa quasi-totalité, vidée de la quasi-totalité de ses habitants ?
La réponse est sans nul doute NON n’est-ce pas ?
Et pourtant, dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu et défavorable,
pas de fin de guerre en vue et de moins en moins de soutien.
En Ukraine
- Les hôpitaux et EHPAD ukrainiens sont débordés par l’afflux de patients.
173 hôpitaux totalement détruits et 540 endommagés (chiffres de février 2023)
300 établissements de soins de santé se trouvent dans des zones où les hostilités sont actives et environ 600 établissements sont situés à moins de 10 kilomètres du conflit en cours.
Ces hôpitaux sont toujours en demande de matériel médical, lits, brancards, table d’auscultation, matériel de rééducation, chaises percées, couettes, coussins, brancards, attelles, etc. afin d’améliorer les conditions d’accès au soin et gérer les soins d’urgence.
Les patients ayant des maladies liées au stress post traumatique sont également de plus en plus nombreux.
Près de 40% des ukrainiens pourraient développer des conséquences destructrices sur leur santé mentale et physique.
- Les associations débordées, épuisées.
2 ans, 730 jours que les associations sur place cherchent des solutions quotidiennement afin de soutenir les populations restées sur place.
730 jours ou des volontaires cherchent quotidiennement des moyens humains, logistiques, financiers afin de faire parvenir aux populations locales de quoi subvenir à leur besoin, le tout au son des alertes bombardements.
Dans toute l’Ukraine, plus de la moitié de la population a des besoins urgents non satisfaits, notamment en matière de nourriture, de produits de première nécessité, d’assistance médicale et d’emploi.
Une pensée spéciale à nos partenaires sur place :
Comité d’aide médicale Ukraine, Freedom Trust, Antenne Unesco Ternopil, Ukraine Trust chain, Palyanitsya, Podilska Hromada, True Help, Hôpital de Kozelet, Hôpital d’Horodenka, Hôpital Hlyboka, Hôpital de Tcherkassy
A travers eux c’est : Yuri, Myroslva, Igor, Martins, Elvira, Anastasia, Maksym, Viktoria ….
Mais également aux 2 transporteurs Ukrainiens avec qui nous collaborons depuis le début du conflit AV TRANS et Vologistic.
En France
Bien évidemment, si en Ukraine des associations se mobilisent il en est de même en France.
La plupart des associations qui se mobilisent pour l’Ukraine ne fonctionnent qu’avec des bénévoles.
730 jours que ces bénévoles recherchent des financements, recherchent des locaux pour stocker le matériel, recherchent des solutions pour acheminer les dons.
A cela s’ajoutent des procédures administratives ukrainiennes de plus en plus strictes qui pénalisent également ces milieux associatifs.
Ces associations se mobilisent pour organiser des lotos, des repas, des concerts, des conférences afin de collecter de quoi envoyer des biens de premières nécessités, des produits d’hygiène, du matériel médical.
Les bénévoles sont épuisés.
La plupart mènent de front vie professionnelle et vie associative et cela fait bien longtemps qu’ils ne comptent plus leurs heures.
De plus en plus d’associations sont à bout de souffle mais ne lâchent rien.
C’est pourquoi, depuis le début de la guerre, nous travaillons chaque jour au développement de notre réseau.
Ce développement est vital pour pouvoir continuer l’entraide apportée à l’Ukraine.
Sans ce maillage associatif nous ne pourrions pas continuer l’envoi de camions.
Une spéciale dédicace à toutes les associations du territoire et en particulier :
Safe, Comité d’aide médicale Ukraine, Vendée Ukraine, Arafsec, La Chanson pour l’Ukraine, APS, Vesna 64, PMM, VHB, collectif Mourenxois, Un nouvel Elan, Alliance Occitanie, Les Ukrainiens du Pays Basque.
A travers eux, Valérii, Pierre, Elena, Henri, Alain, Éric, Marie Laurence, Jacky, Ewa, Manuel, Jacques, Bruno, Dominique, Jean Pierre, Luba, Anna …….
Je pense à eux, à leur travail incroyable, leur pugnacité, leur détermination sans faille, leur énergie incroyable.
Certains font des allers-retours incessants pour accompagner les camions, d’autres restent parfois sur place des mois afin d’apporter leur aide dans des hôpitaux, tous travaillent sans relâche.
Une admiration sans limite m’envahit quand je pense à ces gens qui donnent de leur temps et de leur énergie sans compter pour ce pays qui est parfois le leur et parfois pas !
AIMA
Retour sur ces deux années de mobilisation
Quelques chiffres afin de mieux comprendre les enjeux
En 2022
12 semi-remorques, dont 7 en Pologne dès le 08/03/22 de matériel d’hébergement pour équiper les centres des réfugiés et de la nourriture et de l’hygiène.
En 2023
14 semi-remorques, soit 120 tonnes de matériel médical, et d’hébergement, produits de premières nécessités et 407 lits médicalisés
En 2024
3 semi-remorques, soit 30 tonnes de matériel médical, et d’hébergement, produits de premières nécessités, et 117 lits médicalisés
Derrière ces chiffres des patients, des soignants, les populations locales (adultes enfants personnes âgées)
Les répercussions de ces actions sont multiples :
Amélioration des conditions d’accueil des personnes déplacées, blessées, personnes isolées.
Amélioration de la prise en charge des patients.
Amélioration des conditions de travail du personnel.
Amélioration des conditions de vie au quotidien des personnes de tout âge grâce à : des couvertures, coussins, tables, chaises, des aides techniques, fauteuils roulants, barre de maintien, rehausseurs toilettes, protections pour adulte, produits de premières nécessités.
Notre association, à son échelle, essaie coûte que coûte de continuer à soutenir ce pays dont les besoins sont immenses.
Au delà de ces chiffres :
un travail sans relâche de nos équipes de salariés.
Un investissement de tous les instants de nos bénévoles, Philippe, Marie, Babeth, Véro, Cathy, Annie, Francoise, Martine, Natalia, Stefania, Geneviève, Samuel, Michel…
Des moments de solidarité, des moments de joie intenses, de découragement, des chargements, des déchargements, des repas ….
Aujourd’hui par manque de financement nous sommes obligés de faire des choix.
Depuis 2 ans nous naviguons, la plupart du temps, à vue.
Nous avons très rarement eu l’occasion de voir à moyen terme.
A chaque financement de camion nous prenons les demandes et devons décider qui sera le bénéficiaire de ce matériel précieux.
Et ça, c’est insupportable.
Notre premier devoir est de parler pour ne pas oublier !
Ils nous ont déjà soutenus : Fondation Vinci, Mairie de Salies, Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques (64),
Bioport, ECHO, Mairie de Ahaxe, Mairie de Guiche, Mairie de Bahus Soubiran,
Mairie de Préchacq Josbaig, Mairie de Saint Jean Pied de Port, Mairie de Aiciritz,
Mairie Osse en Aspe, Mairie de Bedous, Mairie Cuqueron, Mairie de Gurs, Mairie de
Azur, Mairie de Orsanco, Mairie de Urt, Mairie de Lecumberry, Mairie de Argagnon,
Tous les donateurs de matériel, Mairie de Amendeuix Oneix, Mairie de Cauteret, Mairie de Mendive, Mairie Larribar Dorhapuru, Mairie Gamarthe, Le Savoir Partagé, APS Solidarité
Et bien évidemment l’ensemble de nos bénévoles qui sont présents dès que nous les sollicitons (Philippe, Samuel, Marie, Babeth, Véro, Cathy, Annie, Francoise, Martine, Natalia, Stefania, Michel, Patrice, Geneviève…)
Remettre en perspective :
Chaque camion qui part de notre quai c’est entre 10 et 12 tonnes de matériel médical, hébergement qui arrive en Ukraine.
1 Camion = 5000€
5000€ = 10Tonnes
Alors partagez notre cagnotte que 2024 soit encore une année de solidarité France/Ukraine
https://www.helloasso.com/associations/allons-imaginer-un-monde-d-amities/formulaires/1