Un programme européen POCTEFA ? AIMA et Emaús en réflexion

Le mardi 27 février 2024, AIMA et Emmaüs à Irun ont commencé leur réflexion sur une possible candidature au programme Européen POCTEFA, accompagné par le Département… 

On vous raconte !

Encore des projets innovants à développer, autour de la solidarité, du réemploi, d’actions d’utilité sociale et environnementale… et cela commence dès 9h45 avec du covoiturage !

Pour AIMA, Sigrid et Alice vont chercher à Biarritz Julien Latour, Responsable Mission coopération transfrontalière et extérieure pour le Département des Pyrénées-Atlantiques, qui connaît entre autres très bien le programme POCTEFA, et partent en direction d’Irun pour rencontrer l’équipe d’Emmaus, de l’autre côté de la frontière.

 

Pour rappel, tout commence il y a quelques mois lorsque :
– Laurence Hourcourigaray et Elisabeth Scarpa du CD64 viennent présenter les programmes Européens à la direction d’AIMA (été 2023). 
– Alice PRADA, responsable des actions internationales chez AIMA depuis 2021, prend contact avec EMAUS IRUN initialement dans le cadre du réemploi de mobilier PRO (AIMA PRO en Espagne) et assez vite naît l’idée de lancer un partenariat sur un programme Européen (août 2023). 
– Emaus Guipuzkoa vient rendre visite à AIMA. http://aima.over-blog.com/2023/09/emmaus-gipuzkoa-irun-espagne-vient-rendre-visite-a-aima.html (octobre 2023)
– AIMA va rendre visite à Emaus Guipuzkoa. http://aima.over-blog.com/2023/11/aima-a-son-tour-rend-visite-a-emmaus-guipuzkoa.html (novembre 2023)
– Blanca VEGA, directrice de l’innovation à la Fondation Emaus Guipuzkoa vient à la rencontre d’AIMA au Hangar d’AIMA de Osserain (8 février 2024)

 

…et nous poursuivons ce 27 février 2024. En effet, Laurence Hourcourigaray nous a mis en contact avec Julien LATOUR qui nous accompagne pour une demi-journée de travail sur le premier jet du projet POCTEFA.

Sont donc présents ce jour là :
– Blanca VEGA, directrice de l’innovation à la Fondation Emaus Guipuzkoa 
– Eduardo SANCHEZ, directeur de l’Entreprise d’Insertion Emaús Guipuzkoa
– Julien LATOUR,  Responsable Mission coopération transfrontalière et extérieure pour le Département64
– Sigrid DUMAZ, Présidente d’AIMA
– Alice PRADA, responsable des actions de solidarité internationale. 
– Arantza MITXELENA, responsable logistique pour Emmaus Irun, viendra aussi manger avec nous à midi. 

Sur place, Emaús nous partage déjà leur savoir faire en nous montrant comment ils travaillent, et les supers outils qu’ils utilisent au quotidien comme des caisses dont on peut monter et démonter les parois, des palettes sur roulettes, des tables de travail élévatrices, leur système pour peser le textile :

Nous échangeons ensuite sur le projet. 

Pour rappel :
– La FONDATION EMMAUS est sans but lucratif, compte 250 employés et a des centres d’inclusion sociale (accueil de personnes sans logement,…), administrés avec l’administration publique de Gipuzkoa (c’est une convention sociale avec Gipuzkoa).
– L’entreprise d’insertion EMMAUS GIPUZKOA a 70 employés. L’entreprise gère des vêtements, des meubles de particuliers, et des appareils électriques et électroniques (travaille avec l’éco-organisme SCRAP). Ils ont 3 hangars (à Urnieta, Rentería, Arrazate), et de nombreuses boutiques. Parmi les 3 hangars, un est dédié au textile (3000m² ils ont passé un accord avec CARITAS pour 3000 tonnes par an), un autre va être pour les meubles et EEE (1000m²), et une dernière de EEE (1000m²). Le local de Irun (1200m²) va devenir juste une boutique (plus de zone de tri) et sera alimentée par les 3 hangars. Ils font aussi de la formation.

EMMAUS et AIMA peuvent faire tant de choses ensemble !! Car nous avons de nombreuses similarités ce qui est très rare dans notre domaine d’activité (des équipes professionnelles dédiées au développement et à l’innovation sociale). Des besoins mutuels sont rapidement identifiés, pour nos structures et d’une manière plus large pour nos territoires. :
– EMAUS a son savoir faire innovant des BOUTIQUES à partager à AIMA
– AIMA a son savoir faire innovant de mobilier PRO à partager à EMAUS

D’une manière plus large:
– les éco-organismes français sont déjà bien identifiés, installés et opérationnels (ex: VALDELIA) alors que les SCRAP côté espagnol sont en cours de création-structuration. Non seulement ce projet transfrontalier est utile pour nos territoires de part et d’autre de la frontière, mais il pourrait servir de laboratoire constructif pour nos contextes nationaux singuliers ! 
– on identifie un besoin de diagnostic et d’analyse : quels modèles, quels impacts sociaux, environnementaux, et économiques (mesure, indicateurs,…), diagnostic règlementaire (quelles barrières pour la coopération transfrontalière),…
– ces nouveaux secteurs de l’économie engendrent la création de nouveaux métiers (autour de la collecte préservante, etc), et en découle un besoin d’échange de savoir-faire transfrontalier, et pourquoi pas d’une manière plus large une contribution à la structuration dans le champ de la formation.

 

Encore merci à tous pour l’accueil et on reste en lien pour continuer la réflexion et pour affiner ce beau projet transfrontalier !